Lors d’une réunion historique le 3 juin 2021, à Brazzaville, en République du Congo, les onze ministres de l’énergie de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont approuvé une feuille de route pour les énergies renouvelables et la création du Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique pour Afrique centrale (CEREEAC) en tant qu’institution spécialisée. Au cours de la réunion, les ministres ont accepté l’aimable offre de l’Angola d’accueillir le centre à Luanda.
« La feuille de route des énergies renouvelables est notre vision et le centre est la capacité technique pour la transformer en action », a conclu la réunion des ministres. Le CEREEAC opérera sous l’égide de la CEEAC et conseillera l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Tchad, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Rwanda et Sao Tomé et Principe sur les questions critiques de l’énergie et transition climatique. Dans le cadre des efforts d’intégration économique de la CEEAC, le CEREEAC œuvrera pour un marché intégré et inclusif des produits et services énergétiques durables en Afrique centrale.
Une fois opérationnel, le CEREEAC réduira les barrières commerciales en favorisant les économies d’échelle, la coordination conjointe, l’apprentissage, les outils et les méthodologies. Il deviendra une plaque tournante pour les partenariats internationaux et une fenêtre pour l’innovation et le transfert de technologie vers la région. Le centre deviendra membre du Réseau mondial des centres régionaux d’énergie durable (GN-SEC), qui couvrira l’ensemble du continent africain. Sous l’égide de l’Union africaine (UA), le CEREEC, le SACREEE, l’EACREEE, le RCREEE et le CEREEAC plaideront pour une transition énergétique et climatique inclusive, créatrice d’emplois et de revenus locaux.
Le centre abordera les principaux problèmes énergétiques et de développement socio-économique de la région. Les urgences mondiales, telles que le changement climatique et la crise du COVID-19, démontrent la vulnérabilité des économies centrafricaines, qui dépendent fortement de l’exportation de matières premières, notamment de pétrole et de gaz. La chute récente des prix du pétrole et la réduction des recettes d’exportation ont eu de graves répercussions macroéconomiques sur un certain nombre de pays de la CEEAC. Il souligne la tendance des années passées et indique les développements futurs.